jeudi 14 mars 2024

Update ?

 Hey salut.

Cela fait une éternité que je n'ai pas été sur Blogger, cette plateforme de blog.


J'ai eu beaucoup de nostalgie ces derniers temps pour la période des blogs. J'ai passé une nuit entière à arpenter et retrouver les blogs que je suivais et aimais, il y a maintenant dix ans.


Je vais essayer de faire un bilan et mettre à plat pleeeiiins de concepts et idées. Ça va entrer dans beaucoup d'introspection. Histoire de prévenir.



    Ce blog, je l'ai créé pour faire comme tous le monde. Le monde que j'admirais, des gens normaux, qui partageaient leur quotidien banal. Ou leurs idées folles, seulement réalisables via le support papier et de l'imagination.

    L'imagination, c'était vraiment la seule chose qui m'accompagnais, j'ai toujours pu compter sur elle durant toute ma scolarité. Déjà en maternelle, on me disait régulièrement que j'étais dans la lune. Je n'avais que 2 amies, à qui je ne parlais que dans le creux de l'oreille par timidité et anxiété maladive (oui en maternelle).

C'est à partir du collège où j'ai vraiment commencé à me développer mon univers, mes personnages, à les rendre vivant dans ma tête pour ne plus me sentir seule au quotidien. Je détestais sortir, je n'avais quasi aucune passion en commun avec les quelques copines que je m'étais faite. Ou alors, pas le même genre, niveau lectures, séries, musiques. Jeux vidéos, qui étaient encore mal vu si tu étais une fille, etc. J'avais l'impression d'être à côté, car j'arrivais vraiment peu à avoir un échange égal.

 

Puis il y a eu la découverte d'internet, des blogs et du forum dessiné.

 

J'ai enfin pu socialiser, et rencontrer du monde, de mon âge, et avec des intérêts et délires plus proches du miens que de mes copines de l'époque.

Il y a eu le lycée aussi, ou à ma rentrée de 2nde, comme en 6ème, je me suis retrouvée dans une classe où je ne connaissais quasi personne, ou avec qui je n'avais pas intéragis. Ça s'est pas trop mal passsé, et le 15 mars 2013, j'ai ouvert ce blog.

Ce blog, il m'a vraiment accompagné sur quasi toute la durée de mon lycée, j'adorais passze des heures à personnaliser, ajouter des éléments, scanner mes innombrables pages de carnet et les poster. 

Ce blog faisait vraiment parti de moi, il m'a permis de créer un espace extérieur à mon imagination, ça le rendait encore plus tangible.


    Je l'ai abandonné avec les années en conséquence de mon axiété grandissante, des remises en question de ma légitimé de ce que je pouvais poster. Moi petite meuf, qui parle de banalités, qui a peu d'amitiés profondes et qui clairement, n'a que peu connaissance de ce qui l'entoure, vu qu'elle n'arrive pas à comprendre et à s'intéresser à l'extérieur. J'ai perdu l'insolance et l'inconscience qu'ont les ados du monde qui les entoure. (Une adulte, tu lui proposes d'être magical girl, elle va demander un contrat, une assurance, un salaire et bien lire les microlignes au lieu d'accepter car c'est cool la magie)

J'avais à l'époque, commencé a étendre mon cercle social, au lycée, comme sur internet. Même si maintenant, beaucoup ont disparu, j'ai quelques amitiés que j'ai réussi à garder. Bien que difficilement.

Je suis aussi entrée en école d'art, qui m'a encore mis pas mal de pressions et aussi, des fonctionnements et façons de penser totalement élitistes, ce que je trouve totalement aberrant avec le recul. Et dont j'ai encore ENORMEMENT de mal à me défaire tellement ça s'est ancré en moi.

En prépa, j'avais quand même bien aimé en général, même si c'était dur.

La 1ère année, ma classe est horrible. Déja qu'on était 45 par classe, des personnes toxiques qui s'agrippaient à moi malgré mes éloignements. Alors en plus avec des rivalités, jalousies et des clans qui se tapaient dessus par moyen d'hypocrisie en permanence, j'ai pas pu tenir. J'ai fait un burn-out. 

Je n'ai jamais eu le mot "burn-out" de noté sur mon dossier médical. Mais j'étais dans un état lamentable. Ma dépression et anxiété ont explosées à cause de deux évènements persos. Et j'ai ensuite, en l'espace de 2 semaine perdu près de 10kg, généré de l'insomnie, de l'anxiété généralisée et de l'hypertension. Et j'avais toujours derrière une pression énorme venant de la charge de travail à accomplir, la pression sociale et familiale. La peur de décevoir. J'ai été voir mon médecin traitant. J'ai eu des médicaments pour le sommeil, ça allait un peu mieux. Malheureusement, je le savais au fond de moi. Je n'aurais pas mon année.

J'avais tellement de faiblesses, mentales et physiques, que je ne POUVAIS PAS rendre un travail convenable, et donc avoir les notes suffisantes pour m'octroyer une place dans une des spécialités que je voulais. Ce qui fut le cas. J'ai revécu mon échec scolaire. Je savais que j'avais les capacités, mais j'étais incapable d'aligner mon résonnement, à ma vision, et à mes gestes.

 

Je décide de ne pas poursuivre mon cursus en école d'art.


    Été 2018, ma dépression et anxiété généralisée est à son paroxisme. Je fais en moyenne 2 crises de panique et angoisse par jour. J'ai toujours des problèmes de sommeils, et mon cycle menstruel se met en pause. Il durera 74 jours, et le suivant 61. Mes règles reviennent seulement une fois que j'ai des réponses de début de stabilité.

Mon médecin traitant m'a avoué, une fois que j'allais mieux. Que si ce qu'il m'avait donné n'avait pas marché, il n'aurait pas sû quoi me proposer d'autre. J'étais tellement dans un état critique que même lui n'était pas certains que je puisse m'en sortir mentalement.

Pendant 2 ans, je fais un service civique, des stages, je prend soin de ma santé (toujours pas au top, mais clairement le pire est passée).  Je vis en coloc avec 2 supers filles, je me met en couple avec un garçon adorable et je me créé des habitudes. La vie est paisible et je me plais dans mon quotidien.

2020 le confinenement.

Pour moi le confinement m'a fait le plus grand bien. J'ai pu souffler. Il tombait pile entre 2 périodes de vies pouvant être coupés en deux. J'ai eu la chance et le luxe de pouvoir peu faire. Et seulement de passer le temps comme quand j'étais en primaire. C'est à dire lire, jouer aux jeux vidéos, cuisiner (passion venue seulement à la prise de mon indépendance) et fixer le vide, généralement assise dos au mur, à vagabonder dans ma tête. Être en discussion avec moi même.

 

    Février et Septembre 2020, j'obtiens mon code de la route et mon permis B du premier coup. Même si je n'aime pas conduire et que c'est extrèmement éprouvant pour moi. La moi de quelques années auparavent ne se le serait jamais imaginé. C'est une victoire personnelle.

 

J'apprend pendant le confinement que je suis séléctionnée dans une formation adulte. Spécialisée en peinture. Reconnue et payée par l'état. On n'est seulement que 12 élèves, entre 21 et 50 ans.

En 2021, j'obtiens mon diplôme, et suis donc officiellement "Peintre en décor, spécilasisée en techniques anciennes et peintures naturelles". Cette formation de 9 mois, elle était éprouvante, mais ça a été ma meilleure année de toute ma scolarité.


J'ère pendant une année, je fais des choix pas vraiment intelligents, j'apprend de ces erreurs.

 

    Je repense régulièrement aux réfléxions que j'ai pu avoir de personnes du milieu artistiques me disant que j'ai clairement la fibre, que je suis une des meilleures élève qu'ils aient pu avoir. Et que moi, actuellement, je suis en train de me prendre des murs ou totalement foirer ce que j'entreprend.

Je me rend compte avec horreur, et surtout je n'arrive pas à me l'avouer. Que depuis que j'ai arrété l'école d'art en 2018, que je ne ressens plus rien à créer, dessiner. Aucune satisfaction. Ni le besoin. Enfin si, un dessin par ci par là, et le détester et tout regretter le lendemain.


Janvier 2022. On s'installe dans une ville pas loin du lieu d'enfance de mon compagnon, je bosse dans des usines en intérim. J'aime bien, ça paye pas mal, les tâches sont simples bien qu'éprouvantes, j'ai une satisfaction ne serait ce que physiquement en rentrant le soir chez moi.

J'ai également exposé dans la ville où on réside. Mais la communication entre l'évènement et le pôle artisant favorise l'évènement plus que les créateurs. Presque personne ne voit le coin artisanat.

 

Les mois passent, j'ai encore des crises d'anxiété et de l'hypersensibilité accrue que j'ai du mal à gérér. J'essaye de voir des professionnels de santé. Je trouve le courage d'en voir 4 différents en 5 mois. Je perds espoir car tous me disent que "ce n'est que de l'anxiété, vous ne pouvez rien faire à part pleurer pour extérioriser".

 

    Octobre 2022, je vais voir un autre spécialiste en me disant que c'est vraiment la dernière solution, car même les grosses structures officielles ne semble par comprendre mes symptômes et mon mal être. 

Je repars du premier rendez vous avec 5 tests différents à remplir pour le prochain. Au suivant, à peine installée à son bureau en arrivant, il me prend les questionnaires, ne regarde même pas, et m'annonce la possibilité d'un diagnostic.

Je reprend quelques rendez, dont certains pour le diagnostic, entre temps il a pu décortiquer tous les questionnaires. Je tape haut dans toutes les catégories.

 

Je suis diagnostiquée autiste à 25 ans. 

Je remet toute ma vie en question. Mes proches aussi.


Je continue l'intérim, entre temps j'ai également mis à jour mon statut qui ne me convenait pas. Je veux tester plein de médiums différents malgré que je sois catégorisée "peintre sur tableaux". De toute façon à l'urssaf je suis dans la grande famille des "métiers des arts plastiques". Donc que je produise du numérique, sur toile, carton, tissus ou murs, ils iront pas vérifier.


Je met énormement de côté à partir de fin 2022, car je décide de partir en Visa vacances travail (pvt) au Japon. Je décide aussi de profiter du voyage pour tester les arts et artisanats local.

 

3ème trimestre scolaire 2023. J'anime un atelier fresque sur mur avec une classe atypique de 3èmes, avec que des profils compliqués(l'équivalent d'un mix entre d'une classe ULIS et de difficulté sociale/précarité) Autant dire que j'ai été lâchée dans la fausse aux lions. Heureusement le cadre enseignant était derrière moi. On peut dire que j'ai eu la classe la plus difficile pour commencer. Mais c'était quand même une chouette expérience.


Été 2023, je monte mon dossier pour l'ambassade du Japon et des bourses de voyage/jeunes à l'étranger locales. Tous mes dossiers sont validés, j'ai même le montant maximum d'une des bourses qui m'est aloué.

 

14 novembre 2023, j'atteris au Japon, et ce, jusqu'au 14 novembre 2024 si tout se passe bien.





    Il s'est passé énormément de choses encore, mais se sont clairement les évènements les plus marquants.

Je pense souvent aux amitiés que j'ai perdu. Volontairement ou non. Celles d'internet ou de la vrai vie.

J'ai encore de nombreuses séquelles des évnènements énumérés. Toujours de l'anxiété, expliquée par le fait que mon cerveau n'est pas adapté au mode de vie commun. L'autocritique permanente sur comment je créer et ce que je peux me permettre de faire et poster. Et mon cycle menstruel est toujours irrégulier et sensible au stress, plus de cinq ans après.


    J'ai beaucoup aimé cet aspect là de ma vie, je me rappelle clairement mon investissement pour ce blog, en détriment de mes notes. (coucou l'échec scolaire lors de ma première 1ère, même si la dépression et peur de l'abandon étaient clairement les facteurs principaux). 

Je dis un peu au revoir à ce blog, bien que le format blogging est ce que je préfère dans un résau social. C'est pourquoi Tumblr, c'est mon petit appartement sur internet. Entre le micro blogging et la claireté du fil d'actualité. J'aime beaucoup les amitiés et l'environnement que je m'y suis créé.

J'ai décidé de mettre tous les articles de ce blog en brouillon. Je les réactiverai peut être plus tard. Pour le moment, j'ai envie de les garder pour moi.

 

Merci aux quelques personnes qui m'ont suivies ici, régulièrement ou non. Je me rappelle que je cherchais énormément à me faire voir à ma façon, pour essayer de créer du lien. C'était quasi toujours à sens unique. Mais voir n'était-ce que "nombre de vue aujourd'hui: 1", me rendait extrêmement heureuse.


Je me suis remise doucement, mais sûrement à créer, et partager un poil plus régulièrement sur mes résaux.

Vous pouvez me retrouver sur:

 

 

Amicalement,

Chaize ou Jez, anciennement Jezabella.

 

 

 

 

 

 

 

 

PS: À ma jumelle maléfique, si jamais tu passes par là. 

J'ai jamais eu de réponse à mon mail. Mais j'ai trouvé ça assez culotté de se baser uniquement sur une version de moi que je partageais ici et qui était adolescente. Je relis de temps en temps ton mail, il me fait rire. Si jamais t'es dispo à partir de fin 2024/ début 2025, on peut essayer de se rencontrer.